
Depuis plusieurs semaines, les réseaux sociaux burkinabè sont le théâtre d’une montée inquiétante des discours de haine : attaques raciales, propos stigmatisants contre des communautés religieuses, et invectives ciblant des étrangers pourtant engagés dans l’investissement et la création de richesses au Burkina Faso. Cette dérive est grave. Elle est dangereuse. Et surtout, elle est antinationale.





Le Burkina Faso, dans son histoire profonde et dans son identité collective, est un pays hospitalier, un carrefour de peuples, de cultures et de croyances. Cette hospitalité n’a jamais été une faiblesse. Elle a toujours été une force. Même aujourd’hui, alors que le pays assume une vision affirmée de souveraineté, cette souveraineté ne saurait être confondue avec le rejet de l’autre, encore moins avec la haine ou l’exclusion.
Être souverain, ce n’est pas être fermé. Être souverain, c’est maîtriser ses choix, protéger ses intérêts stratégiques, tout en restant fidèle à ses valeurs.

À ce titre, il est important de rappeler que l’État burkinabè lui-même envoie des signaux clairs : l’Assemblée législative de transition a récemment adopté une loi obligeant les grandes entreprises à avoir un siège au Burkina Faso, assortie d’allègements fiscaux pour faciliter leur implantation. Ce choix politique est limpide : le pays veut des investisseurs responsables, présents sur le territoire, créateurs d’emplois et de valeur locale.
Comment, dès lors, comprendre que certains, sur les réseaux sociaux, sabotent cette orientation stratégique par des propos xénophobes et haineux ? À qui profite ce chaos verbal, sinon à ceux qui veulent isoler le Burkina Faso, freiner les investissements et affaiblir sa résilience économique ?
- ÉDITORIAL | Non à la haine, oui à l’unité et à l’intelligence nationaleAujourd’hui plus que jamais, il est urgent de faire la part des choses : défendre la souveraineté, oui. Encourager l’investissement utile, oui. Mais refuser catégoriquement le racisme, la xénophobie et les discours de haine, qui ne sont ni patriotiques, ni courageux, ni compatibles avec la vision d’un Burkina Faso debout, respecté et maître de son destin
Il faut le dire sans détour : le discours de haine est puni par la loi burkinabè. Et ses conséquences ne sont pas théoriques. Elles sont réelles, lourdes, parfois irréversibles : fractures sociales, violences communautaires, fuite des capitaux, perte de crédibilité internationale, et mise en danger de la cohésion nationale dans un contexte sécuritaire déjà éprouvant.
La lutte pour la dignité nationale, pour la souveraineté et pour l’indépendance véritable ne se gagnera pas dans l’insulte, la stigmatisation ou le rejet. Elle se gagnera dans l’unité, la lucidité et le respect des lois. Le Burkina Faso n’a pas besoin de haines importées ni de divisions internes. Il a besoin de citoyens responsables, conscients que la parole publique engage, même derrière un écran.
Aujourd’hui plus que jamais, il est urgent de faire la part des choses : défendre la souveraineté, oui. Encourager l’investissement utile, oui. Mais refuser catégoriquement le racisme, la xénophobie et les discours de haine, qui ne sont ni patriotiques, ni courageux, ni compatibles avec la vision d’un Burkina Faso debout, respecté et maître de son destin
Wendbenedo – Tiwana24





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