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L’histoire de Mariam : entre résilience et espoir

Mariam est née dans un petit village du centre du Burkina Faso. Sa vie aurait pu ressembler à celle de beaucoup d’autres enfants de son âge, mais le destin en décida autrement. Orpheline à seulement 9 ans, elle perdit ses parents lors d’une épidémie de méningite qui ravagea sa région. Sans famille proche pour l’accueillir, elle fut confiée à une tante éloignée, qui la considérait plus comme une charge que comme une enfant à protéger.

Dès son jeune âge, Mariam apprit à se débrouiller seule. À 12 ans, elle quitta la maison de sa tante pour chercher une vie meilleure à Ouagadougou. La capitale, immense et impitoyable, l’accueillit avec son lot de désillusions. Elle trouva refuge auprès de femmes du marché, qui lui donnèrent de petits travaux pour survivre : laver des légumes, balayer des étals, ou porter de lourds sacs.

À 16 ans, Mariam trouva un emploi de serveuse dans un maquis du quartier de Dapoya. Le monde des bars et des maquis était bruyant, animé, mais aussi plein de dangers pour une jeune fille seule. Elle y découvrit un univers où l’espoir côtoyait la misère, où les rires des clients masquaient souvent des douleurs profondes. Mariam, malgré son jeune âge, devint rapidement une figure familière du quartier.

C’est à cette époque qu’elle fit la rencontre de son premier amour, un chauffeur de camion qui lui promit monts et merveilles. Leur histoire fut brève mais intense, et Mariam donna naissance à son premier enfant à 18 ans. Sans soutien financier ni familial, elle reprit rapidement son travail pour subvenir aux besoins de son bébé.

Au fil des années, d’autres hommes entrèrent dans sa vie. Chacun, avec ses promesses et ses illusions, laissa derrière lui un enfant et une responsabilité supplémentaire. Mariam, désormais mère de quatre enfants, jongle entre ses longues heures au bar et son rôle de mère, essayant tant bien que mal de construire un avenir pour ses petits.

Malgré les défis, Mariam reste une femme courageuse. Elle se lève chaque matin avec la détermination de donner à ses enfants une vie meilleure que la sienne. Elle les inscrit à l’école avec l’espoir qu’ils n’aient pas à affronter les mêmes épreuves qu’elle.

Si Mariam a parfois l’impression de porter le poids du monde sur ses épaules, elle refuse de baisser les bras. Son sourire, qu’elle arbore fièrement même lors des journées les plus difficiles, est un rappel de sa résilience et de son désir de briser le cycle de la pauvreté et de la marginalisation.

L’histoire de Mariam n’est pas seulement celle d’une orpheline devenue serveuse ; c’est celle d’une femme qui, malgré les coups durs de la vie, continue de se battre pour ses rêves et pour l’avenir de ses enfants.


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