La scène musicale burkinabè est en ébullition. Ce qui semblait être une simple frustration entre artistes a pris une tournure explosive, mettant en lumière des tensions sous-jacentes qui dépassent le simple cadre d’un album non partagé. Francky FP, Amzy, Marko, Clemsy, et même TOKSA – qui n’était au départ pas concerné – se retrouvent désormais au cœur d’un conflit qui divise le game en deux camps : les “frustrés” et les “hypocrites”.

Tout est parti d’un ressenti de non-reconnaissance. Francky FP, après avoir invité Amzy sur son projet, s’attendait à un soutien plus marqué de sa part. Mais son absence à la dédicace et son silence face à la sortie de l’album ont nourri un sentiment d’injustice. Amzy, lui, n’a pas (encore) réagi publiquement, mais son soutien implicite aux propos de Marko a mis le feu aux poudres. Clemsy, fidèle à son mentor, a ajouté une couche en s’attaquant directement à Francky FP et TOKSA, scellant ainsi le schisme.

Mais au fond, ce clash révèle-t-il simplement des frustrations passagères ou traduit-il un malaise plus profond dans le milieu musical burkinabè ? Derrière ces tensions, c’est toute la question du soutien entre artistes, des attentes non dites et des dynamiques de pouvoir qui se pose. Peut-on réellement parler de solidarité quand certains estiment que le respect et l’engagement ne sont pas réciproques ?

Ce genre de situation est loin d’être une première dans l’industrie musicale. Les désaccords existent partout, mais le véritable test sera la capacité des artistes à dépasser leurs différends pour l’intérêt du mouvement. La musique burkinabè a tout à gagner dans l’unité, et tout à perdre dans la division. Reste à savoir si ce clash débouchera sur une réconciliation ou s’il marquera une fracture durable.

Affaire à suivre…
©️wendbenedo

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