
À Ouagadougou, le brûlage de déchets à ciel ouvert est devenu une pratique courante, en particulier dans les quartiers populaires. Chacun incinère ses tas d’ordures à l’air libre, et cette habitude semble inspirer d’autres personnes, transformant de nombreux espaces vides en véritables foyers de combustion.
Chaque matin, un brouillard de fumée envahit des zones comme le tronçon des 1200 logements et les alentours du canal, tandis qu’en soirée, le centre-ville est enfumé, notamment dans des secteurs comme le projet ZACA, où des déchets divers, y compris des pneus usés, sont régulièrement brûlés. Ce phénomène, amplifié par les vents, crée une nuisance générale pour les habitants.
Si vous avez remarqué des situations similaires dans d’autres quartiers, n’hésitez pas à les mentionner en commentaire.
Les dangers de ces fumées

Le brûlage de déchets à ciel ouvert représente un grave danger pour la santé et l’environnement. La fumée qui en résulte est particulièrement nocive pour :
• les enfants,
• les personnes âgées,
• et les individus ayant un système respiratoire sensible.
Effets immédiats : maux de tête, nausées, irritations.
Effets à long terme : augmentation des risques de maladies cardiaques, de certains cancers, et de troubles affectant le foie, les systèmes immunitaire, endocrinien, reproductif et nerveux.

Ces déchets brûlés libèrent des substances extrêmement toxiques, notamment :
• Dioxines, furanes, arsenic, mercure, plomb,
• Monoxyde de carbone, oxydes d’azote et de soufre,
• Acide chlorhydrique.
Ces polluants contaminent également l’environnement. Ils se déposent sur les plantes, les cours d’eau, et sont absorbés par les animaux, entrant ainsi dans la chaîne alimentaire. Plus de 90 % des dioxines et furanes que nous ingérons proviennent de notre alimentation, notamment la viande et les produits laitiers.

Au Burkina Faso, le Code de l’environnement (loi n°006-2013/AN) interdit le brûlage de déchets à ciel ouvert pour protéger la santé publique et l’environnement.
En octobre 2024, le gouvernement a également adopté un avant-projet de loi interdisant tous les types d’emballages et de sachets plastiques, y compris les biodégradables et les jetables. Cette mesure vise aussi à empêcher le brûlage de ces matériaux, étant donné leur impact particulièrement nocif sur la santé publique.
Agissons ensemble
Cette pratique, bien que courante, est un véritable fléau pour la santé et l’environnement. Chacun a un rôle à jouer pour sensibiliser et promouvoir des solutions durables de gestion des déchets, tout en respectant les lois en vigueur.
Faisons de nos quartiers des espaces sains et exempts de fumées toxiques.





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