Depuis quelques heures, une nouvelle collection de la maison de couture française Dior fait grand bruit sur la toile, et pour cause : elle met en avant des motifs qui rappellent fortement le Kôkô Dunda, un tissu emblématique du Burkina Faso, sans en faire mention.

Le Kôkô Dunda est bien plus qu’un simple tissu en Afrique de l’Ouest, et particulièrement au Burkina Faso. Avec ses couleurs vibrantes et ses motifs uniques, il est un véritable symbole identitaire, historiquement tissé à la main par des artisans burkinabè. Autrefois réservé à la noblesse, il est aujourd’hui une fierté nationale et un vecteur de reconnaissance culturelle.

Toutefois, la récente collection de Dior a mis en lumière un problème récurrent : l’appropriation culturelle sans reconnaissance. La marque de luxe a présenté une gamme de vêtements arborant des motifs qui ressemblent étrangement au Kôkô Dunda, sans jamais en mentionner l’origine ni rendre hommage aux artisans qui perpétuent ce savoir-faire ancestral.

Des voix s’élèvent pour rappeler que le Kôkô Dunda est un symbole d’identité nationale, un tissu traditionnel ancré dans l’histoire et l’artisanat burkinabè. De nombreux internautes et figures publiques réclament une reconnaissance officielle de ce patrimoine et s’indignent du silence de Dior face à cette situation.
Une question de respect et de reconnaissance
Cette affaire soulève une problématique plus large : celle de la reconnaissance du savoir-faire africain dans l’industrie de la mode mondiale. Pourquoi les grandes maisons de couture s’inspirent-elles si souvent des textiles africains sans en créditer les artisans et sans retombées économiques pour les pays d’origine ?
Le cas du Kôkô Dunda vient s’ajouter à une longue liste de controverses liées à l’appropriation culturelle. De nombreuses personnalités burkinabè et africaines appellent aujourd’hui à un meilleur respect du patrimoine culturel du continent, plaidant pour une véritable collaboration avec les artisans locaux.
Cet événement soulève ainsi une question essentielle : comment protéger et valoriser le patrimoine textile africain tout en promouvant un commerce équitable ?
En rappel le pagne teinté KOKO DUNDA est labellisé au Burkina Faso depuis 2021

La polémique autour de Dior et du Kôkô Dunda rappelle que les inspirations culturelles doivent toujours s’accompagner de respect, reconnaissance et collaboration avec les créateurs originels. Car sans cela, ce n’est plus une inspiration, mais une appropriation.




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