Alain Christophe Traoré, plus connu sous le pseudonyme Alino Faso, a récemment été arrêté à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Propriétaire du restaurant “Cocoriko” et figure influente des réseaux sociaux, le confrère burkinabè se distingue par son soutien affirmé au capitaine Ibrahim TRAORÉ.

Les raisons de son arrestation
Selon des sources sécuritaires ivoiriennes, Alino Faso serait actuellement détenu à la Direction de la Surveillance du Territoire (DST). Il serait soupçonné d’espionnage et d’activités subversives visant à déstabiliser la Côte d’Ivoire. Toujours selon ces sources, son interrogatoire aurait permis de révéler des éléments jugés compromettants.

Cette arrestation surviendrait dans un contexte géopolitique tendu en Afrique de l’Ouest, marqué par les relations fragiles entre la Côte d’Ivoire et certains pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), dont le Burkina Faso. Les autorités ivoiriennes suspecteraient que des réseaux liés à ces États chercheraient à nuire à la stabilité du pays. Des enquêtes seraient en cours pour identifier d’autres présumés espions opérant sur le territoire ivoirien.
Réactions et contestations
L’annonce de l’arrestation d’Alino Faso suscite de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Plusieurs internautes et proches du blogueur dénoncent un traitement jugé injuste. Certains évoquent même un “enlèvement”, accusant les autorités ivoiriennes de vouloir museler les voix dissidentes. Des critiques ciblent notamment le Général Alexandre Apalo Touré, commandant supérieur de la gendarmerie ivoirienne, soupçonné d’avoir dirigé cette opération.
Dans un message publié en ligne, des partisans d’Alino Faso dénoncent un traitement partial, soulignant que certains communicants accusés d’être proches de groupes extrémistes bénéficient, selon eux, de la protection des autorités ivoiriennes.
De son côté, Séna Traoré, l’épouse d’Alino Faso, exprime son inquiétude. Elle affirme être sans nouvelles de son mari depuis la matinée du 10 janvier 2025 et lance un appel à témoins pour obtenir des informations sur sa situation.
Un climat politique tendu
L’arrestation d’Alino Faso s’inscrit dans un climat régional marqué par des tensions croissantes. La Côte d’Ivoire, dirigée par le président Alassane Ouattara, s’inquiète des menaces sécuritaires pesant sur sa stabilité. Les autorités surveillent de près les agissements des sympathisants des régimes militaires de la région, notamment ceux du Burkina Faso, du Mali et du Niger, réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite par le gouvernement ivoirien concernant cette arrestation. Toutefois, cette affaire pourrait avoir des répercussions diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Des questions en suspens
L’arrestation d’Alino Faso soulève plusieurs interrogations. Les autorités ivoiriennes doivent clarifier les charges retenues contre lui et les preuves qui justifient sa détention. De plus, la réaction du gouvernement burkinabè reste très attendue.
Cet incident met en lumière les tensions latentes entre les pays de la sous-région et la complexité des enjeux sécuritaires en Afrique de l’Ouest.
L’évolution de cette affaire sera déterminante pour comprendre les véritables motivations derrière cette arrestation et ses conséquences sur les relations entre Abidjan et Ouagadougou.




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